Montpellier : Arceaux-Peyrou

Le projet prend le nom de Verd Paradis, la figure d’une continuité fertile, largement perméable, reliant la place Royale du Peyrou et son emblématique Aqueduc à la source, à la ressource eau. C’est l’ancrage occitan permettant de tisser les liens entre les futurs aménagements paysagers et le poète et écrivain occitan Max Rouquette.

Au Nord une lisière active densément plantée s’inscrit dans la trame patrimoniale, pour accueillir les aménités urbaines (bustram, anneau-vélo, kiosque, aires ludiques et sportives…).
Au Sud des salons de fraîcheur accompagnent la Promenade Laure Moulin suivant l’aqueduc d’est en ouest.
Ces deux espaces traités en pavage calcaire à joints drainants encadrent le centre de la Place en dallage pierre, matérialisé par l’emprise d’un terrain de tambourin, historiquement pratiqué. L’espace libre accueille des grands évènements métropolitains comme des manifestations de quartier. Appuyé à l’escalier XIXème conservé, un linéaire de gradins de près de 60m rattrape la rupture topographique en reliant la place à la terrasse intermédiaire. De ce socle émerge un kiosque urbain et ses terrasses extérieures, ainsi qu’une fontaine d’eau vive.

Le principe directeur suivi se résume par le terme d’acclimatation : une attitude d’adaptation au changement climatique, mais aussi une façon d’envisager notre rapport à l’espace public, proposant une grande intensité d’usages, des lieux agréables habités selon différentes saisonnalités. Il s’agit donc d’un processus d’accompagnement des acteurs face à des modifications sans précédent des pratiques urbaines (apaisement des rues, nouveau partage des espaces publics) et de l’aménagement d’espaces publics dits relationnels, favorisant la rencontre d’une diversité de publics dans leurs occupations du quotidien: rejoindre l’arrêt de bus, attendre sur le parvis de l’école…