Marquette-Lez-Lille : le Parc « Au repos de nos Dames »
Parc urbain
Étude pré-opérationnelle
Archéologie
Écoféminisme
Clairière
Friche industrielle
Maître d’ouvrage :
Métropole européenne de Lille
BASE + EODD
+ ARCHEOPOLE + TPFI
Marquette-Lez-Lille / Hauts-de-France
Surface / 12 ha
Le site archéologique du XIIIe siècle qui abriterait le tombeau de l’emblématique Jeanne de Flandre, s’est vu occupé par l’usine Rhodia, au cours de l’ère industrielle.
Aujourd’hui, nous héritons d’une friche industrielle et végétale habitée par une belle diversité faunistique et abritant dans son sous-sol vestiges et pollutions.
La mission engagée par la MEL à laquelle nous répondons vise à :
– Établir un diagnostic afin de dégager des enjeux
– Proposer une esquisse de projet de Parc avec son calendrier et son estimatif
– Faire des préconisations urbaines et paysagères sur la friche située au nord du site
L’équipe, dont BASE est mandataire, réunit des paysagistes, des archéologues, des ingénieurs et des écologues afin d’offrir une réponse adaptée à la spécificité du lieu, où se mêlent dynamiques historiques et écologiques.
Les principaux objectifs identifiés seraient :
1/ Révéler les histoires visibles et invisibles par un paysage et une programmation singulière au rayonnement territorial s’inscrivant ainsi dans les défis sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui tels que : la défense de la biodiversité et la lutte pour l’égalité entre les individus
2/ Ouvrir le parc de 12 ha au quartier de manière à relier les différents systèmes et à générer une nouvelle polarité
3/ Préserver et diffuser au quartier les dynamiques végétales existantes afin d’intensifier les trames vertes et bleues
Le site est marqué par la présence historique de Jeanne de Flandre : à la tête de la Flandre et du Hainaut au XIIIe siècle, il s’agit d’une femme d’action ayant favorisé à son époque l’intégration des femmes dans la société. Le site lui-même nous a poussé à intégrer au récit du projet cette figure historique, à l’inscrire au territoire tout en prolongeant son action. Historiquement, l’oppression des femmes est concomitante à l’exploitation et la domination de la nature. Le Parc qu’on propose de nommer «Au Repos de nos Dames» possède donc en lui l’ADN d’un lieu écoféministe où se joue une double reconquête: la reconquête de l’espace public par les femmes, la reconquête animale et végétale des milieux. L’écoféminisme dénonce cette double exploitation, lutte à la libération de toute forme de domination, et défend un équilibre entre les êtres vivants.
Concrètement, cela pourrait entre autre se matérialiser par :
– la création de parcours pédagogiques et de lieux alliant mémoire et sensibilisation à la nature
– l’installation d’équipements inclusifs (aire de jeux non genrés / Centre culturel Jeanne de Flandre / Maison de soins des Béguines) servant de repère pour le tissu associatif local tout en offrant un rayonnement métropolitain.