Boulogne-Billancourt : Rue du Vieux Pont de Sèvres

Historiquement, la rue du Vieux Pont de Sèvres a été tracée pour permettre au Roi de rejoindre Paris depuis Versailles. C’est aussi la voie de la révolte empruntée par le peuple pour se rendre à Versailles au moment de la Révolution. Autrefois prolongée par le Vieux Pont de Sèvres, la construction du nouveau pont à l’emplacement actuel l’a reléguée en simple rue, oubliant son passé de voie royale. Au cours du XXème siècle, la rue marque la limite d’un côté des usines Renault de Billancourt et de l’autre du quartier du Pont de Sèvres, construit sur dalle dans les années 1970. Ces deux constructions, ont conféré à cette rue un statut d’entre-deux et d’arrière, utilisé comme un espace de distribution logistique et constituant une vraie coupure urbaine entre les deux quartiers.

Aujourd’hui, le projet de requalification de la rue du Vieux Pont de Sèvres s’inscrit dans une dynamique de projets à la fois avec la construction du quartier du Trapèze à la place des usines Renault ; sur la mutation du Quartier du Pont de Sèvres avec une volonté de s’ouvrir davantage sur la ville ; sur l’arrivée de la future gare du Grand Paris au débouché de la rue et l’ouverture de la ville sur les berges de Seine. La rue du Vieux Pont de Sèvres s’inscrit dans le langage paysager des Traverses – voies du quartier du Trapèze reliant la ville à la Seine – majoritairement végétalisé, particulièrement arborées et offrant des espaces publics confortables aux habitants.

Le projet vise à travailler des bandes actives, adaptées aux enjeux de mobilité (flux piétons, piste cyclable, voie circulée) et d’acclimatation des espaces publics, avec une désimperméabilisation des sols et une végétalisation importante des espaces. La rue se déploie dans sa linéarité, renouant avec son tracé historique de voie royale, et met aussi en évidence les seuils, permettant l’activation de « tapis programmatiques » et le tissage de liens entre le Quartier du Pont de Sèvres et celui du Trapèze.